Méthaniseur à Chambly, épandage à Nesles : avis d’enquête publique

Nous avons été avertis récemment de la tenue d’une enquête publique sur un sujet qui concerne directement notre commune. SI cette enquête est publique, sa publicité est pourtant restée très discrète… vous pouvez la consulter ici.

Cette enquête publique a lieu du mardi 17 janvier 2023 au lundi 13 février 2023 inclus ! Si vous souhaitez réagir, il reste peu de temps !

On y comprend que le méthaniseur, dont l’objet est de transformer tous types de déchets organiques en méthane, est situé dans l’Oise, donc pas dans notre département, même si Chambly est à moins de 10 km de Nesles. Et qu’une enquête publique sur l’implantation d’une usine dans l’Oise ne porte pas facilement jusqu’à Nesles.

Fonctionnement d’une unité de méthanisation (ill. ministère du développement durable)

Cependant, cet « avis de consultation du public » nous concerne directement puisqu’il s’agit d’une demande d’enregistrement (construction et exploitation d’une unité de méthhanisation) ET d’épandage (des digestats, produits solides issus de la méthanisation) sur 15 communes de l’Oise et 5 du Val d’Oise, dont Nesles.

Vous pourrez lire ici un dossier constitué par la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, assez complet sur le sujet – 100 pages. Ce dossier s’apparente à une étude d’impact de l’épandage des digestats sur les sols tel qu’envisagé par les « prêteurs de terres » (agriculteurs souhaitant utiliser ces sous-produits de la méthanisation en complément des intrants habituels (engrais végétaux, de synthèse ou non), et par la société qui procède à la méthanisation (SAS L’Oise au vert, sise à Chambly).

Notons pour la petite histoire que cette société au nom plutôt doux et à consonance « verte » a été fondée en 2020 par le gérant de la société avicole Mesnil St Martin, entreprise condamnée en avril 2022 par le Tribunal de Senlis pour 1059 infractions relevées dans cet élevage industriel de 200 000 poules (voir ici l’article du Parisien). Cette condamnation faisait suite à une enquête de l’association L124, plutôt bien documentée comme souvent.

Bien sûr, élevage et méthanisation ont peu à voir. Mais on peut s’interroger sur les motivations des créateurs de l’entreprise, et la capacité à tenir leurs engagements en matière de respect de la législation, des règles et normes. Le respect du vivant (animaux, environnement végétal, faune…) est un critère que nous privilégions, même si la méthanisation est une façon a priori élégante de réduire l’émission de gaz à effets de serre…

Vous apprendrez en lisant le document de la chambre d’agriculture des Hauts-de-France que les risques liés à l’épandage sont considérés comme minimes, au regard des « tolérances ». Cependant, il n’y est pas question des effets de certains produits dérivés (métaux notamment) et de leur accumulation au cours des années sur les sols et les nappes phréatiques. Et pour cause, on ne le saura que dans 10 ou 20 ans, comme pour de nombreux polluants très utilisés dans les années 60-70 et dont on sait aujourd’hui à quel point ils ont ravagé nos sols. Le principe de précaution semble passer ici au second plan, tant la production de gaz (surtout en cette période de risque de pénurie) est essentielle pour les acteurs industriels.

Ce type de projet s’inscrit-il complètement dans le développement durable ?

Pour en apprendre plus sur le plan de méthanisation de l’Etat : document PDF

image illustration : infographie du Ministère du développement durable

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Charlie-Hebdo

Nesles la Vallée soutient Charlie-Hebdo

Le mot « Liberté » sur les frontons de nos Mairies porte bien son nom, aujourd’hui.

Nous apprenons à l’instant qu’un rassemblement est prévu ce midi sur la place de la Mairie en mémoire aux victimes de l’attentat d’hier à Paris, et en soutien à Charlie-Hebdo et à la liberté d’expression, à laquelle chacun est très attaché.

Ceux qui peuvent y participer sont bienvenus !

Vote du budget : pourquoi nous nous sommes abstenus

Nous, représentants d’Alter Nesles, avons décidé de nous abstenir lors du vote du budget communal.

Nous ne souhaitions pas voter contre. Mais nous ne pouvions pas voter pour.

En effet, pour voter en conscience, il faut disposer d’informations, et prendre le temps du recul, temps nécessaire à toute analyse. Quelle que soit la qualité de la présentation du budget qui nous a été faite lors du conseil municipal du 10 avril, et l’importance du travail réalisé par les équipes précédente et actuelle, travail que nous ne remettons pas en cause, nous estimons qu’il est très difficile de se prononcer sur une question d’importance (notamment le budget communal) sans avoir la connaissance préalable des différents éléments constitutifs de ce budget préparé par la commission des finances.

Comment aurions-nous pu avoir ces informations ?

Il ne nous a pas été permis de siéger à la commission des finances. Le mode de désignation de ses titulaires ne pouvait que nous en écarter. 2 sièges sur 19, c’est peu. Même si ces 2 élus représentent près de 27 % des voix de Nesles. Il ne nous a pas non plus été possible d’assister ne serait-ce qu’à la dernière réunion de cette même commission. Si une proposition orale nous fut faite lors du premier conseil (en tant qu’auditeur, sans droit de parole), nous n’avons pas reçu de convocation formelle suite à la demande écrite de notre part. Il nous a été indiqué par mail le 7 avril que l’on répondrait à nos questions le 10 avril, lors du conseil délibératif. Or, poser des questions sur un document de plus de 10 pages de tableaux, lignes et chiffres, parfois peu détaillés, qui défilent rapidement au cours d’une séance de 3 h n’est pas toujours facile. De nombreuses dépenses méritent une lecture attentive, certaines recettes peuvent appeler des questions… Et malgré la maîtrise du déroulement de l’exposé, le temps imparti limite la pertinence et la profondeur des interventions.

Nous prenons notre rôle d’élu au sérieux. Pour prendre nos responsabilités au moment du vote, nous ne pouvons nous satisfaire d’une simple présentation – même accompagnée d’explications techniques – d’un sujet aussi ardu et important que le budget communal. Bien entendu, compte-tenu de la minorité que nous représentons, nos voix ne pèsent que très peu dans la décision finale. C’est ainsi que nous avons choisi, dans ce contexte, de ne pas voter ce budget. Il eût été préférable, de notre point de vue, d’associer l’un de nos conseillers aux travaux préparatoires de cette commission. Une façon d’alimenter le débat et de faire valoir certains de nos axes de programme. Mais peut-être cela viendra-t-il  ?

Nous tenions à vous informer de notre position et des raisons qui nous y ont conduit.