Derrière ce titre un peu provocateur, cette question se pose bien. On a parfois besoin de sortir de Nesles ! Je ne parle pas de la vie professionnelle des adultes, qui s’exerce bien souvent en dehors du village. Je ne pense pas non plus aux « courses » (équipement, alimentation…) qui imposent parfois de se fournir en dehors de Nesles. Je ne pense pas à l’adulte doté d’une voiture (souvent deux pour un couple), mais plutôt à l’adolescent, assez grand pour sortir seul (ou à plusieurs), mais pas assez pour conduire une voiture. Quand on a 15 ou 16 ans, les attractions offertes par la Ville sont séduisantes, et la culture ne se résume pas à l’ADSL, aux promenades dans les champs et au foyer rural. Cinémas, concerts, musées… ou tout simplement la vie citadine sont l’occasion de découvrir d’autres horizons.
Nous avons fait le choix d’habiter à la campagne, certes. Et notre choix d’adulte s’impose à nos enfants. Pour ma part, enfant – puis adolescent, j’ai vécu dans un village de 2 000 habitants en région parisienne. La différence, c’est que ce village (aujourd’hui 45 ans après, 5 000 habitants) possède une gare, qui met Paris à 30 mn. Soyons clairs, il n’est pas question ici de réclamer la remise en fonction de l’ancienne gare, ni même de demander des transports en commun comme à la ville. Il s’agit de poser la question des transports en commun dans la grande banlieue (ou en zone rurale ?).
Aujourd’hui, le transport des enfants est assuré par le bus, pour le collège de Parmain et le lycée de l’Isle-Adam. Par les parents pour les déplacements « loisir ». Dans bien des cas, le regroupement d’enfants peut alléger les déplacements des uns et des autres. On prend 3 copains dans sa voiture et on fait l’aller-retour à Cergy ou Paris dans un seul véhicule. Ou alors on fait le trajet aller-retour tout seul. A qui n’est-ce pas arrivé ? Emmener son enfant au théâtre à Paris, c’est possible. Permettre à ses enfants d’aller de manière autonome à Paris pour une exposition ou une séance de cinéma, c’est plus compliqué. Doit-on poursuivre uniquement dans cette voie ?
Le transport en commun a un coût. Le déplacement d’un bus de 60 places coûte cher. Surtout s’il est peu utilisé. On peut parier que si demain, un service d’autobus qui passerait par Nesles pour Cergy Préfecture était mis en place le samedi, avec 2 rotations (par exemple un aller à 15h et à 18h pour des retours à 19h et 23h), il n’y aurait pas beaucoup de candidats. Mais en matière de transports, souvent, l’offre crée la demande. Et le nombre crée l’attractivité.
A suivre !