Vous avez la parole !

Mis en avant

Nous éditons 2 fois par an la Feuille Alternée, qui vous donne le point de vue d’Alternesles sur des sujets variés. Ces sujets peuvent être des décisions prises par la commune, des thèmes que nous aimerions voir traités par la majorité municipale, nos accords et nos désaccords, le point de vue de nos élus et d’une manière générale tous les sujets qui peuvent intéresser une commune comme la nôtre (taille, démographie, localisation géographique…). Nous distribuons cette feuille à plus de 800 foyers.

Nous supposons que les 3 électeurs sur 10 qui ont voté pour la liste Alternesles en 2020 la lisent avec intérêt. Nous savons également que les citoyens qui ont soutenu la majorité municipale la parcourent régulièrement. Si nous assumons une position parfois contestataire, nous souhaitons avant tout, en tant que citoyens responsables, vous informer dans un esprit, autant que possible, pédagogique.

Nous aimerions connaître les sujets que vous aimeriez y voir traités en priorité. Les finances, la jeunesse, l’environnement, le cadre de vie, l’expression démocratique… Alors parlez-nous ! Dites-nous, en commentaire (plus bas dans la page) ce que vous aimez et ce que vous aimez moins dans la Feuille, et sur quels points vous souhaiteriez connaître nos positions et propositions. Nous répondrons et prendrons en compte les commentaires constructifs !

Ainsi, nous essaierons, avec vous, de rendre la Feuille encore plus informative et intéressante à lire !

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Des haies dans nos paysages, c’est joli. Mais pas seulement…

Champ Nesles la vallée
Un bel exemple de biodiversité autour de ce champ (chemin du Val aux prêtres, Nesles), bosquet au loin

Nous voudrions ici ouvrir une réflexion partagée sur un élément de notre paysage essentiel à l’attractivité de notre territoire, à la production agricole et à la richesse de notre patrimoine environnemental : les haies.

Nous souhaitons sensibiliser les habitants de notre commune – et au-delà, ceux du Parc Naturel Régional du Vexin – aux enjeux écologiques de la préservation et de la reconquête des territoires non construits par les haies. Mais nous aimerions surtout associer et impliquer les premiers concernés par cet enjeu, qui sont les agriculteurs de nos territoires. Eux savent déjà à quel point les haies sont importantes, et connaissent sans doute la plupart des éléments qui suivent. Il est modestement question ici de faire en sorte que ce sujet soit partagé entre nous tous. Chacun pourra ainsi participer, d’une manière ou d’une autre (même en simple soutien !), à la reconstruction et à la vie de nos paysages.

Une haie, c’est quoi ?

Une haie, c’est un écosystème à lui tout seul. Des espèces (variées) d’arbustes, de plantes herbacées et florales, des arbres parfois. Une faune riche d’insectes, d’invertébrés, d’oiseaux, de mammifères. On en voit beaucoup dans l’ouest (Normandie, Bretagne) et dans le centre. Là où les grandes monocultures n’ont pas trop empiété sur la polyculture et l’élevage. Le Vexin en comporte de fait plus à l’Ouest qu’à l’Est. Plus on va vers le Vexin normand, plus on trouve de bocages, haies et bosquets. C’est un élément structurel de nos paysages, parfois naturel, souvent historique. Les menaces qui pèsent sur nos haies ne doivent pourtant pas faire oublier tout ce qu’elles nous ont apporté, et peuvent nous offrir encore, à condition de les préserver et de les faire renaître là où elles ont disparu.

Des écosystèmes menacés d’extinction

70% des haies ont disparu depuis 1945. Selon le Sénat (question écrite), sur les 750 000 km de haies existant encore en France, on en supprime 11 500 km chaque année, soit deux fois la totalité du pourtour de la France métropolitaine (6 720 km). Il est urgent de limiter cette catastrophe écologique dont les impacts pour les agriculteurs et leur production vont grandissant, mais dont les conséquences sont également majeures pour notre environnement immédiat et notre santé.

Et pourtant, de nombreux bénéfices presque gratuits…

Les haies jouent un rôle majeur de préservation de la biodiversité (et ça n’est pas un critère qui ne concerne que les bobos écolos), mais également de conservation et d’enrichissement des sols, et ce faisant, des rendements agricoles (et ça ne concerne pas que les agriculteurs).

  • La conservation de la biodiversité
  • La protection des animaux d’élevage et des cultures
  • L’augmentation des rendements agricoles
  • Le stockage du carbone et la production de bois
  • La stabilisation et l’enrichissement des sols
  • La régulation des inondations et l’épuration des eaux
  • La fonction de barrière physique contre les produits phytosanitaires

Selon les régions, les rôles des haies seront différents : protection contre le vent sur le littoral breton, intérêt pour la production de bois dans l’Avesnois, protection des oiseaux en Ile de France…

Un investissement rentable !

Une haie n’est pas un coût, c’est une ressource.

D’abord ça rapporte directement des sous aux agriculteurs qui plantent des haies entre leurs parcelles. En effet, la haie et sa bande enherbée associée font partie des surfaces PAC.

Les surfaces PAC sont les surfaces retenues pour l’attribution des subventions de la communauté européenne. Les haies dont la largeur n’excède pas 10m, les bosquets de 10 à 50 ares, les arbres isolés sous condition… sont intégrés dans les surfaces « horizontales » de la PAC qui ouvrent droit aux mêmes subventions que les terres arables.

La valorisation du bois vient en second. Que ce soit du bois « énergie » ou du bois « d’oeuvre », la rentabilité est bien présente. Naturellement, il faut un investissement de départ, mais des aides existent, parfois jusqu’à 80% du coût de plantation. Ce n’est pas le poste le plus important, car l’entretien d’une haie coûte 2 fois le coût d’implantation (de 10 à 30€/m linéaire contre 6 à 15€ pour l’implantation). Mais 1m3 de bois d’oeuvre peut rapporter 300 à 3 000€ selon l’essence plantée.

Enfin, les bénéfices « agricoles ». Nous n’en citerons que quelques-uns, tant ils sont nombreux : réduction de l’érosion des sols et de l’appauvrissement qui en résulte ; meilleure retenue de l’eau souterraine ; protection contre les vents qui couchent les plantes et dessèchent les sols ; abri pour des insectes dont certains sont des prédateurs naturels des « ennemis des cultures », d’autres pollinisateurs ; abri pour des mammifères, oiseaux, rapaces et batraciens régulateurs de certains ravageurs… etc.

Des aides pour réduire les coûts d’investissement

On se reportera au programme d’aide des chambres d’agriculture dont « l’ambition est sur deux ans, de replanter 7 000 km de haies et alignements d’arbres dans les territoires ruraux hors forêt« . Notamment le programme TerrAlto dont l’objectif est d’accompagner les projets des collectivités et des territoires peut être actionné pour :

  • Elaborer et animer des documents d’objectifs, des plans d’action environnementaux et des plans de gestion d’espaces urbains et ruraux
  • Réaliser des diagnostics biodiversité à l’échelle territoriale ou locale
  • Accompagner l’élaboration des plans d’aménagement des espaces boisés, des haies et du bocage
  • Accompagner les porteurs de projet sur la compensation écologique
arbres en bordure de route départementale à Ennery (Val d'Oise)
Arbres en bordure de la départementale au rond-point d’Ennery

Bibliographie

Ci-dessous, une liste non exhaustive de connaissances scientifiques, de documents de référence, officiels, de recensement des aides…

photos d’illustration de l’auteur

Méthaniseur à Chambly, épandage à Nesles : avis d’enquête publique

Nous avons été avertis récemment de la tenue d’une enquête publique sur un sujet qui concerne directement notre commune. SI cette enquête est publique, sa publicité est pourtant restée très discrète… vous pouvez la consulter ici.

Cette enquête publique a lieu du mardi 17 janvier 2023 au lundi 13 février 2023 inclus ! Si vous souhaitez réagir, il reste peu de temps !

On y comprend que le méthaniseur, dont l’objet est de transformer tous types de déchets organiques en méthane, est situé dans l’Oise, donc pas dans notre département, même si Chambly est à moins de 10 km de Nesles. Et qu’une enquête publique sur l’implantation d’une usine dans l’Oise ne porte pas facilement jusqu’à Nesles.

Fonctionnement d’une unité de méthanisation (ill. ministère du développement durable)

Cependant, cet « avis de consultation du public » nous concerne directement puisqu’il s’agit d’une demande d’enregistrement (construction et exploitation d’une unité de méthhanisation) ET d’épandage (des digestats, produits solides issus de la méthanisation) sur 15 communes de l’Oise et 5 du Val d’Oise, dont Nesles.

Vous pourrez lire ici un dossier constitué par la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, assez complet sur le sujet – 100 pages. Ce dossier s’apparente à une étude d’impact de l’épandage des digestats sur les sols tel qu’envisagé par les « prêteurs de terres » (agriculteurs souhaitant utiliser ces sous-produits de la méthanisation en complément des intrants habituels (engrais végétaux, de synthèse ou non), et par la société qui procède à la méthanisation (SAS L’Oise au vert, sise à Chambly).

Notons pour la petite histoire que cette société au nom plutôt doux et à consonance « verte » a été fondée en 2020 par le gérant de la société avicole Mesnil St Martin, entreprise condamnée en avril 2022 par le Tribunal de Senlis pour 1059 infractions relevées dans cet élevage industriel de 200 000 poules (voir ici l’article du Parisien). Cette condamnation faisait suite à une enquête de l’association L124, plutôt bien documentée comme souvent.

Bien sûr, élevage et méthanisation ont peu à voir. Mais on peut s’interroger sur les motivations des créateurs de l’entreprise, et la capacité à tenir leurs engagements en matière de respect de la législation, des règles et normes. Le respect du vivant (animaux, environnement végétal, faune…) est un critère que nous privilégions, même si la méthanisation est une façon a priori élégante de réduire l’émission de gaz à effets de serre…

Vous apprendrez en lisant le document de la chambre d’agriculture des Hauts-de-France que les risques liés à l’épandage sont considérés comme minimes, au regard des « tolérances ». Cependant, il n’y est pas question des effets de certains produits dérivés (métaux notamment) et de leur accumulation au cours des années sur les sols et les nappes phréatiques. Et pour cause, on ne le saura que dans 10 ou 20 ans, comme pour de nombreux polluants très utilisés dans les années 60-70 et dont on sait aujourd’hui à quel point ils ont ravagé nos sols. Le principe de précaution semble passer ici au second plan, tant la production de gaz (surtout en cette période de risque de pénurie) est essentielle pour les acteurs industriels.

Ce type de projet s’inscrit-il complètement dans le développement durable ?

Pour en apprendre plus sur le plan de méthanisation de l’Etat : document PDF

image illustration : infographie du Ministère du développement durable

Forum des associations : dimanche 5 septembre au Foyer rural

La traditionnelle journée des associations de Nesles aura lieu au foyer rural ce dimanche 5 septembre 2021 de 9 à 16h.

Musique, activités sportives, bien-être, jeux… et activité agricole (nouveau !) seront de la partie. Venez nombreux découvrir les nombreuses possibilités offertes par les enseignants et bénévoles aux enfants et aux parents !

Ci-dessous l’affiche de la nouvelle association « les jardins partagés de Nesles et de Verville« , sur le stand de laquelle vous êtes bienvenu.e.s pour échanger à propos de culture locale, collective, sans pesticides ni intrants de synthèse. Tout ce qu’on aime, à AlterNesles 😉