Des haies dans nos paysages, c’est joli. Mais pas seulement…

Champ Nesles la vallée
Un bel exemple de biodiversité autour de ce champ (chemin du Val aux prêtres, Nesles), bosquet au loin

Nous voudrions ici ouvrir une réflexion partagée sur un élément de notre paysage essentiel à l’attractivité de notre territoire, à la production agricole et à la richesse de notre patrimoine environnemental : les haies.

Nous souhaitons sensibiliser les habitants de notre commune – et au-delà, ceux du Parc Naturel Régional du Vexin – aux enjeux écologiques de la préservation et de la reconquête des territoires non construits par les haies. Mais nous aimerions surtout associer et impliquer les premiers concernés par cet enjeu, qui sont les agriculteurs de nos territoires. Eux savent déjà à quel point les haies sont importantes, et connaissent sans doute la plupart des éléments qui suivent. Il est modestement question ici de faire en sorte que ce sujet soit partagé entre nous tous. Chacun pourra ainsi participer, d’une manière ou d’une autre (même en simple soutien !), à la reconstruction et à la vie de nos paysages.

Une haie, c’est quoi ?

Une haie, c’est un écosystème à lui tout seul. Des espèces (variées) d’arbustes, de plantes herbacées et florales, des arbres parfois. Une faune riche d’insectes, d’invertébrés, d’oiseaux, de mammifères. On en voit beaucoup dans l’ouest (Normandie, Bretagne) et dans le centre. Là où les grandes monocultures n’ont pas trop empiété sur la polyculture et l’élevage. Le Vexin en comporte de fait plus à l’Ouest qu’à l’Est. Plus on va vers le Vexin normand, plus on trouve de bocages, haies et bosquets. C’est un élément structurel de nos paysages, parfois naturel, souvent historique. Les menaces qui pèsent sur nos haies ne doivent pourtant pas faire oublier tout ce qu’elles nous ont apporté, et peuvent nous offrir encore, à condition de les préserver et de les faire renaître là où elles ont disparu.

Des écosystèmes menacés d’extinction

70% des haies ont disparu depuis 1945. Selon le Sénat (question écrite), sur les 750 000 km de haies existant encore en France, on en supprime 11 500 km chaque année, soit deux fois la totalité du pourtour de la France métropolitaine (6 720 km). Il est urgent de limiter cette catastrophe écologique dont les impacts pour les agriculteurs et leur production vont grandissant, mais dont les conséquences sont également majeures pour notre environnement immédiat et notre santé.

Et pourtant, de nombreux bénéfices presque gratuits…

Les haies jouent un rôle majeur de préservation de la biodiversité (et ça n’est pas un critère qui ne concerne que les bobos écolos), mais également de conservation et d’enrichissement des sols, et ce faisant, des rendements agricoles (et ça ne concerne pas que les agriculteurs).

  • La conservation de la biodiversité
  • La protection des animaux d’élevage et des cultures
  • L’augmentation des rendements agricoles
  • Le stockage du carbone et la production de bois
  • La stabilisation et l’enrichissement des sols
  • La régulation des inondations et l’épuration des eaux
  • La fonction de barrière physique contre les produits phytosanitaires

Selon les régions, les rôles des haies seront différents : protection contre le vent sur le littoral breton, intérêt pour la production de bois dans l’Avesnois, protection des oiseaux en Ile de France…

Un investissement rentable !

Une haie n’est pas un coût, c’est une ressource.

D’abord ça rapporte directement des sous aux agriculteurs qui plantent des haies entre leurs parcelles. En effet, la haie et sa bande enherbée associée font partie des surfaces PAC.

Les surfaces PAC sont les surfaces retenues pour l’attribution des subventions de la communauté européenne. Les haies dont la largeur n’excède pas 10m, les bosquets de 10 à 50 ares, les arbres isolés sous condition… sont intégrés dans les surfaces « horizontales » de la PAC qui ouvrent droit aux mêmes subventions que les terres arables.

La valorisation du bois vient en second. Que ce soit du bois « énergie » ou du bois « d’oeuvre », la rentabilité est bien présente. Naturellement, il faut un investissement de départ, mais des aides existent, parfois jusqu’à 80% du coût de plantation. Ce n’est pas le poste le plus important, car l’entretien d’une haie coûte 2 fois le coût d’implantation (de 10 à 30€/m linéaire contre 6 à 15€ pour l’implantation). Mais 1m3 de bois d’oeuvre peut rapporter 300 à 3 000€ selon l’essence plantée.

Enfin, les bénéfices « agricoles ». Nous n’en citerons que quelques-uns, tant ils sont nombreux : réduction de l’érosion des sols et de l’appauvrissement qui en résulte ; meilleure retenue de l’eau souterraine ; protection contre les vents qui couchent les plantes et dessèchent les sols ; abri pour des insectes dont certains sont des prédateurs naturels des « ennemis des cultures », d’autres pollinisateurs ; abri pour des mammifères, oiseaux, rapaces et batraciens régulateurs de certains ravageurs… etc.

Des aides pour réduire les coûts d’investissement

On se reportera au programme d’aide des chambres d’agriculture dont « l’ambition est sur deux ans, de replanter 7 000 km de haies et alignements d’arbres dans les territoires ruraux hors forêt« . Notamment le programme TerrAlto dont l’objectif est d’accompagner les projets des collectivités et des territoires peut être actionné pour :

  • Elaborer et animer des documents d’objectifs, des plans d’action environnementaux et des plans de gestion d’espaces urbains et ruraux
  • Réaliser des diagnostics biodiversité à l’échelle territoriale ou locale
  • Accompagner l’élaboration des plans d’aménagement des espaces boisés, des haies et du bocage
  • Accompagner les porteurs de projet sur la compensation écologique
arbres en bordure de route départementale à Ennery (Val d'Oise)
Arbres en bordure de la départementale au rond-point d’Ennery

Bibliographie

Ci-dessous, une liste non exhaustive de connaissances scientifiques, de documents de référence, officiels, de recensement des aides…

photos d’illustration de l’auteur

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Méthaniseur à Chambly, épandage à Nesles : avis d’enquête publique

Nous avons été avertis récemment de la tenue d’une enquête publique sur un sujet qui concerne directement notre commune. SI cette enquête est publique, sa publicité est pourtant restée très discrète… vous pouvez la consulter ici.

Cette enquête publique a lieu du mardi 17 janvier 2023 au lundi 13 février 2023 inclus ! Si vous souhaitez réagir, il reste peu de temps !

On y comprend que le méthaniseur, dont l’objet est de transformer tous types de déchets organiques en méthane, est situé dans l’Oise, donc pas dans notre département, même si Chambly est à moins de 10 km de Nesles. Et qu’une enquête publique sur l’implantation d’une usine dans l’Oise ne porte pas facilement jusqu’à Nesles.

Fonctionnement d’une unité de méthanisation (ill. ministère du développement durable)

Cependant, cet « avis de consultation du public » nous concerne directement puisqu’il s’agit d’une demande d’enregistrement (construction et exploitation d’une unité de méthhanisation) ET d’épandage (des digestats, produits solides issus de la méthanisation) sur 15 communes de l’Oise et 5 du Val d’Oise, dont Nesles.

Vous pourrez lire ici un dossier constitué par la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, assez complet sur le sujet – 100 pages. Ce dossier s’apparente à une étude d’impact de l’épandage des digestats sur les sols tel qu’envisagé par les « prêteurs de terres » (agriculteurs souhaitant utiliser ces sous-produits de la méthanisation en complément des intrants habituels (engrais végétaux, de synthèse ou non), et par la société qui procède à la méthanisation (SAS L’Oise au vert, sise à Chambly).

Notons pour la petite histoire que cette société au nom plutôt doux et à consonance « verte » a été fondée en 2020 par le gérant de la société avicole Mesnil St Martin, entreprise condamnée en avril 2022 par le Tribunal de Senlis pour 1059 infractions relevées dans cet élevage industriel de 200 000 poules (voir ici l’article du Parisien). Cette condamnation faisait suite à une enquête de l’association L124, plutôt bien documentée comme souvent.

Bien sûr, élevage et méthanisation ont peu à voir. Mais on peut s’interroger sur les motivations des créateurs de l’entreprise, et la capacité à tenir leurs engagements en matière de respect de la législation, des règles et normes. Le respect du vivant (animaux, environnement végétal, faune…) est un critère que nous privilégions, même si la méthanisation est une façon a priori élégante de réduire l’émission de gaz à effets de serre…

Vous apprendrez en lisant le document de la chambre d’agriculture des Hauts-de-France que les risques liés à l’épandage sont considérés comme minimes, au regard des « tolérances ». Cependant, il n’y est pas question des effets de certains produits dérivés (métaux notamment) et de leur accumulation au cours des années sur les sols et les nappes phréatiques. Et pour cause, on ne le saura que dans 10 ou 20 ans, comme pour de nombreux polluants très utilisés dans les années 60-70 et dont on sait aujourd’hui à quel point ils ont ravagé nos sols. Le principe de précaution semble passer ici au second plan, tant la production de gaz (surtout en cette période de risque de pénurie) est essentielle pour les acteurs industriels.

Ce type de projet s’inscrit-il complètement dans le développement durable ?

Pour en apprendre plus sur le plan de méthanisation de l’Etat : document PDF

image illustration : infographie du Ministère du développement durable

Réunion publique le 13 décembre 2016

Un an d’études préalables

En décembre 2015, la commune vous adressait un bulletin présentant la démarche engagée par le conseil municipal visant à réviser le Plan d’Occupation des Sols (POS) pour permettre son remplacement par un Plan Local d’Urbanisme (PLU).

reunion-publique-dinformation-et-de-concertation-n1

Présentation intermédiaire

Un an plus tard, la commune est en mesure de vous présenter les résultats des deux premières phases d’élaboration du PLU qui concernent :

  • le diagnostic territorial
  • l’analyse de l’état initial de l’environnement
  • le projet d’aménagement et de développement durables (PADD)

à l’occasion de la première réunion publique du PLU, mardi 13 décembre 2016 à 20h au foyer rural (petite salle).

Les grands sujets abordés

Les premières étapes ont permis de constituer une photographie réaliste de notre commune traduisant en grands enjeux les forces et les améliorations possibles du territoire, notamment en matière :

  • d’aménagement de l’espace
  • d’habitat
  • de vitalité économique
  • d’offre en services et en équipements collectifs
  • de gestion des ressources naturelles et agricoles.

Ces travaux ont été élaborés par la commission urbanisme communale composée d’élus municipaux, de représentants des services de l’Etat et du Parc Naturel Régional, ainsi que du bureau d’études prestataire et de ses partenaires.

Venez en débattre

Venez avec vos remarques, propositions et questions à propos de l’avenir de notre village. Nous vous y attendons nombreux !

librement extrait du site nesleslavallee.fr

 

REUNION PUBLIQUE SICTEU du 17 septembre 2015

cycle-eau

Le jeudi 17 septembre à 20h30 s’est tenue au foyer rural de Nesles-la-Vallée une réunion publique ayant pour thème :

le raccordement des particuliers au réseau de collecte public d’assainissement.

Cette réunion présidée par M. Derue, président du SICTEU du Sausseron et maire de Butry Sur Oise, en présence des maires de Nesles-la-Vallée, Valmondois et Labbeville, a rassemblé une cinquantaine de riverains concernés par les travaux.

Après un bref discours des différents maires présentant la genèse de ce projet, qui remonte à une vingtaine d’année, la représentante du cabinet d’étude mandaté par le SICTEU, Intégrale Environnement, a présenté le projet à l’assemblée.

Ce projet se répartit en 2 lots, lot 1 sur Nesles- la-Vallée (Rues Charles et Robert, Thiebault, Jules Partois et Jean de Santeuil) et lot 2 à Valmondois, pour un coût total de 808 812,10 €HT.

Les subventions versées par l’Agence de l’eau et le conseil général sont estimées à 456 571,19 €HT.

Il reste donc une large part du coût à la charge des municipalités, pour les travaux concernant le domaine public, et pour les riverains, pour les travaux sur le domaine privé.

En ce qui concerne les travaux de raccordement sur le domaine privé, les particuliers peuvent bénéficier d’une aide financière de la part de l’Agence de l’eau Seine Normandie.

Cette aide est selon les tarifs en vigueur jusqu’au 31/12/15, de 2000€ pour un raccordement simple, et de 3500 € pour un raccordement complexe (voir Brochure agence de l’eau).

Cependant, pour bénéficier de ces aides, certaines conditions sont à remplir :

  • l’opération doit être coordonnée par le SICTEU ;
  • au moins 80% des riverains doivent signer la convention avec le SICTEU pour la réalisation des travaux sur le domaine privé ;

Si un particulier ne désire pas signer la convention avec le SICTEU et ainsi bénéficier des aides de l’Agence de l’Eau et de la campagne de travaux groupés, il devra faire réaliser les travaux de raccordement dans les 2 ans par ses propres moyens, et sera soumis à une taxe de 1000 €, qui couvre le remboursement des frais d’études et de contrôles engendrés.

Si les travaux n’ont pas été réalisés dans les 2 ans, le particulier verra le montant de sa redevance d’assainissement doublé.

Début octobre, tous les riverains concernés recevront un exemplaire de la convention avec le SICTEU leur indiquant le montant des différents postes de travaux à réaliser sur leur résidence pour le raccordement, ainsi que le montant de l’acompte à verser (20%).

Dans un délai de 15 jours, chacun devra décider s’il s’associe à la démarche de travaux collectifs afin que l’ensemble des dossiers puissent être renvoyé à l’Agence de l’eau Seine-Normandie dans les plus brefs délais pour un passage en commission avant la fin de l’année 2015, et un versement rapide des aides.

Les délais de réflexion pour les riverains sont donc très courts, et les dépenses engendrées ne sont pas inconséquentes.

Se pose donc la question de l’éventuelle impossibilité pour certains riverains de débourser de telles sommes, notamment dans un délai aussi bref.

M. Christian DUMET, Maire de Labbeville, dont la commune a déjà bénéficié de ce type de projet, a fait part de l’expérience de sa commune sur le sujet, mettant en avant qu’il était toujours possible de trouver des solutions.

Après de nombreux échanges, la réunion s’est achevée vers 22h00.

SICTEU : Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Eaux Usées